Hello ! Les fêtes approchent à grands pas, et avec elles… leur lot de défis quand on vit avec des maladies chroniques. Alors aujourd’hui, on parle de quelque chose dont personne ne parle vraiment : comment survivre (et même profiter !) des fêtes de fin d’année quand notre corps a ses propres règles.
Le dilemme des repas de fête
Ah, les repas de famille… Foie gras, saumon fumé, dinde farcie, bûche au chocolat, champagne… Un vrai parcours du combattant quand on a un SOPK et une maladie de Crohn !
Mon double défi alimentaire
Avec le SOPK, je dois faire attention aux sucres et à l’index glycémique. Avec Crohn, c’est les fibres, les graisses, certains légumes, les épices… Bref, vous voyez le tableau. Les repas de fête, c’est littéralement un champ de mines gastronomique pour moi.
Et le pire ? C’est que personne ne comprend vraiment. Pour les autres, « c’est les fêtes, fais-toi plaisir pour une fois ! » Sauf que pour moi, « me faire plaisir » pourrait signifier passer les trois jours suivants pliée en deux avec des douleurs.
Mes stratégies pour les repas
Au fil des années, j’ai développé quelques astuces pour naviguer ces moments sans (trop) me mettre en danger :
Avant le repas
- Je mange quelque chose avant de partir Ça évite d’arriver affamée et de craquer sur tout ce qui passe. Un yaourt, quelques amandes, une banane… juste de quoi caler un peu.
- Je préviens l’hôte (si c’est possible) Quand je suis proche de la personne qui organise, je la préviens en amont : « J’ai des restrictions alimentaires, je vais apporter un ou deux plats que je peux manger. » Généralement, les gens sont compréhensifs.
- J’apporte mes propres alternatives Ma salade spéciale, mon dessert adapté, mon pain sans gluten si besoin… Comme ça, je sais que j’aurai au moins quelque chose à manger sans stress.
Pendant le repas
- La technique du « je me sers » Plutôt que de laisser les autres me servir (avec leurs portions XXL), je me sers moi-même. Ça me permet de contrôler les quantités et de choisir ce que je mets dans mon assiette.
- Je picore intelligemment Je goûte un peu de tout ce que je peux manger, en petites quantités. Ça donne l’impression que je participe pleinement au repas, sans me mettre en danger.
- Je bois beaucoup d’eau Ça aide à la digestion, ça remplit un peu l’estomac, et ça me donne une contenance quand les autres boivent de l’alcool (que je ne peux pas trop me permettre).
Gérer les remarques (parce qu'il y en aura)
Oh oui, les fameuses remarques… Je les connais toutes par cœur maintenant :
« Pourquoi tu ne manges pas de ça ? »
Ma réponse : « J’ai des restrictions alimentaires pour raisons médicales. Mais cette salade a l’air délicieuse ! »
Je reste vague mais ferme, et je redirige vite la conversation.
« Allez, juste un petit peu, c’est les fêtes ! »
Ma réponse : « Je sais que c’est fait avec amour, mais mon corps ne me le pardonnerait pas. Je préfère profiter de la soirée plutôt que de la passer aux toilettes demain ! »
Un peu d’humour aide souvent à faire passer le message.
« Tu fais un régime ? Tu n’en as pas besoin ! »
Ma réponse : « Ce n’est pas un régime, ce sont des consignes médicales. Mais merci pour ta préoccupation ! »
Là encore, je reste polie mais claire.
« Ma cousine avait ça aussi, elle a arrêté le gluten et hop, guérie ! »
Ma réponse : « Je suis suivie par des médecins qui adaptent mon traitement. Mais c’est gentil de penser à moi ! »
Je ne rentre pas dans le débat. Jamais. Ça ne sert à rien et ça me fatigue.
La gestion de l'énergie
Au-delà de l’alimentation, il y a aussi la question de l’énergie. Les fêtes, c’est fatigant. Les déplacements, le bruit, les gens, les repas qui durent des heures…
Pose tes limites clairement
Choisis tes batailles
Tu n’es pas obligé d’aller à TOUS les repas. Réveillon de Noël, oui. Déjeuner du 25, peut-être. Goûter du 26, tu peux passer ton tour. Sélectionne les moments les plus importants pour toi.
Accorde-toi des pauses
Pendant les repas qui durent 4 heures, octroie-toi des petites pauses. Un tour aux toilettes (même si tu n’as pas vraiment besoin), un moment au calme dans une autre pièce, une petite sortie pour prendre l’air… Ces micro-pauses te permettront de tenir.
Pars plus tôt si besoin
Et n’aie plus honte de le faire. Si tu sens que tu es au bout, remercie, fais tes bisous, et rentre. Ta santé passe avant la politesse.
Les traditions adaptées
J’ai aussi appris à créer mes propres traditions, adaptées à ma situation. Je t’encourage à faire pareil !
Ton menu de fête personnel
Crée-toi un menu de fête qui te fait plaisir ET que tu peux manger sans risque. Voici le mien pour inspiration :
- Verrines de légumes grillés
- Poisson au four avec herbes
- Purée de patate douce
- Mousse au chocolat noir (avec modération)
C’est festif, c’est bon, et mon corps me dit merci.
Les cadeaux qui font du bien
J’ai aussi réorienté ma liste de Noël vers des choses qui m’aident au quotidien : bouillotte de qualité, tisanes spéciales, livres inspirants, abonnement à une appli de méditation… Des cadeaux qui prennent soin de moi. Et toi, qu’est-ce qui te ferait vraiment du bien ?
Quand la famille ne comprend pas
Parce que soyons réalistes, certaines familles sont plus compréhensives que d’autres. Dans la mienne, ça a pris du temps. Beaucoup de temps.
Les phrases qui m’ont aidée (et qui pourraient t’aider)
- « Je comprends que ce soit difficile à comprendre pour toi. Mais c’est ma réalité quotidienne. »
- « Je ne te demande pas de tout comprendre sur mes maladies. Juste de respecter mes choix. »
- « Si tu veux vraiment m’aider, respecte mes limites sans commentaires. »
Quand c’est trop dur
Si vraiment l’ambiance devient toxique, si les remarques sont trop lourdes, si la pression est insupportable… donne-toi le droit de ne pas y aller. Oui, même à Noël. Ta santé mentale et physique vaut plus qu’un repas, même familial.
Profiter malgré tout
Parce qu’au final, c’est ça le plus important : profiter. Pas comme les autres peut-être, pas de la même façon, mais profiter quand même.
Ce sur quoi je te conseille de te concentrer
- Les rires et les conversations : Ça, personne ne peut te l’enlever
- Les moments de complicité : Un regard complice, une blague partagée
- La magie de Noël : Les lumières, les décorations, l’ambiance
La gratitude : D’avoir un toit, de la famille (même imparfaite), de la nourriture (même adaptée)
Mes conseils pour tes fêtes
Si toi aussi tu appréhendes les fêtes avec tes maladies chroniques :
- Planifie à l’avance : Réfléchis à tes stratégies avant le jour J
- Communique clairement : Exprime tes besoins aux personnes importantes
- Prépare tes réponses : Aie des phrases toutes prêtes pour les remarques classiques
- Écoute ton corps : Si tu sens que c’est trop, arrête
- Lâche la culpabilité : Tu n’as pas choisi d’être malade, tu fais au mieux
- Crée tes propres traditions : Adapte les fêtes à TA réalité
Entoure-toi des bonnes personnes : Privilégie ceux qui te soutiennent vraiment
Le message que je voudrais te faire passer
Tes fêtes de fin d’année ne ressembleront peut-être pas à celles des magazines. Ton assiette sera différente. Tu partiras peut-être plus tôt. Tu ne boiras peut-être pas de champagne.
Et alors ?
Tu es vivant. Tu fais de ton mieux. Tu prends soin de toi. Et ça, c’est déjà énorme.
Les fêtes, c’est pas l’assiette. C’est les gens, les sourires, les moments partagés. Et ça, tes maladies ne peuvent pas te l’enlever.
Et toi ?
Comment gères-tu les fêtes de fin d’année avec tes maladies chroniques ? As-tu des astuces qui fonctionnent bien ? Des galères à partager ?
Partage en commentaire, on est tous dans le même bateau, et tes expériences peuvent vraiment aider ! 💜
Je te souhaite de belles fêtes, à ton rythme, avec bienveillance envers toi-même. 🌟
Prends soin de toi ! 🎄
Note : Chacun vit ses maladies différemment et a ses propres limites. Adapte ces conseils à ta situation personnelle et n’hésite pas à consulter tes médecins pour des recommandations spécifiques.
